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Mes observations et analyses

Ce blog traite de l'analyse des faits sociaux que nous observons au quotidien dans notre entourage

La corruption est endémique et handicapante pour l'émergence

La corruption est endémique et handicapante pour l'émergence

PLAN DE TRAVAIL

INTRODUCTION

  • DEFINITION DES CONCEPTS
  1. Corruption
  2. Endémie
  3. Handicap
  4. Emergence
  • CORRUPTION UN PHENOMENE ENDEMIQUE
  1. Du domaine politique
  2. Les forces de l’ordre
  3. Du domaine de la justice
  4. Du domaine des douanes
  5. Du domaine religieux
  • DE L’ENDEMIE A L’HANDICAP
  1. Dans le secteur de l’éducation
  2. En matière de santé

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Introduction

La corruption est un phénomène qui, s’il faille le dire a droit de cité dans de nombreux pays du monde surtout les pays moins avancés. Il est presque devenu une pratique des plus normales on parle d’ailleurs de normes pratiques. C’est dans cette logique que de nombreux travaux s’y sont penchés on peut citer la république des mallettes de pierre péan décrivant l’exercice de ce phénomène au Gabon. De même sa persistance au Cameroun avec des indicateurs tels que la création des structures pour y faire face a savoir la CONAC , le conseil national de lutte contre la corruption , le CONSUPE et bien d’autres témoignent a suffisance de l’ampleur de ce phénomène. Cependant au jour d’aujourd’hui ou tous les pays de l’Afrique se lancent dans le mouvement d’émergence on se pose le problème de savoir qu’elle est l’influence de ce phénomène dans le processus d’émergence de ces sociétés celle du Cameroun étant plus mise en exergue. Il s’agira donc de le présenter comme un phénomène endémique c’est adire qui touche tous les aspects de la vie sociales et que partant de cela il se présente comme un handicap pour l’émergence de la société camerounaise.

  • Définition des concepts
  1. Corruption

La corruption est un comportement pénalement répréhensible qui est d’ailleurs contenu dans le code pénal camerounais à qui nous empruntons la définition. En effet en son article 134 et 134(bis) traitant du corrompu et du corrupteur il est dit : Est réputé être corrompu et puni comme tel «tout fonctionnaire ou agent public qui, pour lui-même ou pour un tiers, sollicite, agrée ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa profession», ou qui reçoit une rétribution quelconque «en rémunération d’un acte déjà accompli ou une abstention passée» (art. 134). Le corrupteur, également puni par l’article 134 bis, est toute personne qui offre des dons ou des présents en vue d’obtenir en sa faveur ou pour un tiers, l’accomplissement, l’ajournement ou l’abstention d’un acte. Il va donc de soit que dans cette interaction sociale au moins deux personnes doivent être mise en cause l’un qui corrompt et l’autre qui se fait corrompre. Il est certes vrai que le code pénal parle de l’agent public mais il faut tout autant noter que la corruption est tant visible dans les services publics que privés. Cependant le Cameroun étant un pays ou la plus grande industrie est l’Etat c'est-à-dire seule moteur de la vie sociale dans son ensemble, ce secteur est donc plus enclin à ce phénomène. Nous devons tout même faire une nuance en ce sens que contrairement à la loi qui tend à présenter l’agent public come passif dans ce phénomène, la réalité quotidienne le présente aussi comme moteur. Ce dernier dorénavant n’attend plus qu’on lui propose des dons ou présents pour éventuellement favoriser le corrupteur mais exige ces dons pour faire ne serait que ce qu’il est sensé faire. Le souci n’est même plus d’avantager mais l’acte de corruption est le gage de l’exercice de la fonction. En effet même si l’élément majeur de la corruption est de l’argent elle se présente aussi sous formes relations sexuelles exigées pour être servi. De ce fait, la corruption peut prendre de multiples manifestations : contrepartie financière, contrepartie sexuelle, contrepartie de service car même entre agent public on peut s’échanger des services « aujourd’hui tu me favorises et demain dans mon service je te rends l’ascenseur » La corruption prends de nombreuses appellations dans le contexte camerounais utilisés en fonction des secteurs « faire un geste » «Magouiller», «Pistonner le dossier», «bien parler», «engraisser la patte», «mouiller la barbe», «tchoko», «gombo».

Le phénomène de corruption est donc comme le dit marcel MAUSS un phénomène social total au Cameroun car est désormais perçue comme une «culture de vie » une « norme pratique » pratiqué tant par les vieux que les jeunes par les hommes que par les femmes. Désormais c’est l’absence de cette pratique par un tiers qui est pourtant en « position » de le faire qui est perçue comme un acte déviant. Un adage disait avant la « chèvre broute la ou elle est attaché » modifié aujourd’hui par la « chèvre doit brouter la ou elle est attachée ».

  1. Endémie

L'endémie est une notion qu’on retrouve généralement dans le domaine de la santé. Désignant ainsi la persistance d’une maladie infectieuse dans une population et une région. Ceci suppose donc la présence constante d'une maladie dans une zone géographique limitée. C’est dans cette logique que la corruption est assimilée a ce type de maladie tant elle sévit dans les sociétés africaines et camerounaises en particuliers. Rappelons le comme nous venons de le dire plus haut c’est un phénomène qui, sévissant sur l’ensemble de notre territoire, touche toute la vie social. De la vie politique, passant par la justice les marchés publics les domaines éducatifs, sans oublier la sécurité nationale etc.… désormais il est plus ou moins connu parlant de l’éducation que l’admission dans les grandes écoles obéit à ce phénomène et une liste des couts est d’ailleurs établie pour tous ceux qui sont désireux. Il va donc s’en dire que d’assimiler ce phénomène a une endémie n’est pas fortuit mais permet de lui revêtir le sens et la portée qu’il a dans notre société.

3- Handicap

Le handicap est généralement définit dans son approche physiologique ainsi donc l’OMS lui donne dans une définition tridimensionnel le caractère - Déficience : " Dans le domaine de la santé, la déficience correspond à toute perte de substance ou altération d'une fonction ou d'une structure psychologique, physiologique ou anatomique. "


- Incapacité : " Dans le domaine de la santé, une incapacité correspond à toute réduction (résultant d'une déficience) partielle ou totale de la capacité d'accomplir une activité d'une façon normale ou dans les limites considérées comme normales, pour un être humain. "


- Désavantage : " Dans le domaine de la santé, le désavantage social d'un individu est le préjudice qui résulte de sa déficience ou de son incapacité et qui limite ou interdit l'accomplissement d'un rôle considéré comme normal, compte tenu de l'âge, du sexe et des facteurs socioculturels. " des lors l’élément important a retenir dans cette définition c’est le caractère désavantageux et réducteur que présente le handicap qui conditionne désormais la vie de l’être. Dans le cadre de la société car elle utilité ici pour présenter le fait qu’un ensemble d’éléments sociaux réduisent les possibilités de la société a se développer.

  1. Emergence

Comme l’indique la banque mondiale l’émergence se mesure par un taux de croissance du PIB (ou des exportations) élevé sur une longue période, et par le fait que la société concernée ait atteint un niveau élevé de son PIB. L’émergence implique ainsi une croissance soutenue de la production industrielle dans le pays concerné et une montée en puissance dans la capacité de ces industries à être compétitives à l’échelle mondiale tout en développant des secteurs d’activités biens précis. Elle se définit encore selon Samir AMIN dans son ouvrage « qu’est ce que l’émergence » comme un « ensemble de transformation économique sociale, politique et culturel d’un état d’une nation et d’un peuple qui a été placé dans une situation périphérique au sein du système capitaliste mondial. » Situation périphérique désignant ainsi un état de retard qui est en vue d’être avancé. Le Cameroun s’est donc lancé dans ce processus en se donnant pour gap 2035. Ce gap est la justification de la reconnaissance du retard que ces derniers accusent sur les autres et tentent de vouloir s’y rapprocher. Certes c’est dans une perspective évolutionniste donc dument contestable. Mais il va de soit que l’émergence c’est la reconnaissance en fonction d’une référence de son retard et le souci de rattraper ce retard par rapport a la dite référence. Des lors il ne suffit pas de le vouloir mais de mettre en marche un ensemble de mécanisme afin de l’atteindre dans le domaine sus cités.

  • CORRUPTION UN PHENOMENE ENDEMIQUE

Referons nous a la définition ci-dessus a donné l’endémie sans nécessairement y revenir, nous avions convenu sur le fait qu’elle touche tous les aspects de la vie sociale. Nous entendons par tous les aspects sociales tous les secteurs administratifs en charge de la gestion de la vie public que nous ne prétendons pas ici les énumérer cde manière exhaustive mais nous en présenterons ceux ou celles des activités classées comme les plus corrompu parmi tant d’autres. Ainsi donc le domaine politique, le domaine de la santé des forces de maintien de l’ordre (police gendarmerie) du domaine de la justice du domaine des marchés publics du domaine des douanes, du domaine religieux, du domaine familial, et même médiatique.

  1. Du domaine politique

Nous introduisons ce domaine car c’est la politique qui définit l’administration de la cité. Les hommes politiques par la voie des élections se retrouvent pour ceux qui les remportent en train de gérer la vie publique et administration du territoire. Les postes électifs étant le sommet de l’Etat (élections nationales) et les élections locales (sénateurs député et maires). Des lors le paradoxe nait dans la mesure où ceux qui ont la charge de la gestion, de l’administration nationales et locales y arrivent par des voies peu réglementaires caractérisant ici ce que nous appelons la corruption dans le champ politique. Des lors elle se manifeste en notre sens de deux ordres : la phase des élections et la phase de l’administration.

  • La phase des élections

Ici, nous voulons montrer comment les dirigeants obtiennent leur vote pour se hisser au devant de la scène. De ce fait, nous constatons sans ambages le système de fraude (bourrage d’urnes), de monnayage, d’achat des consciences des individus par certaines avant les élections afin que leur place ou leur poste ne soit pas visés par d’autres ou alors se déroule la condition qui siée à leur entendement.

De même, nous constatons que même pendant les élections proprement dite, certains sont privilégiés par rapport aux autres en ce sens où seul le « bon parleur » remporte la victoire. Autrement dit, celui qui a des poches pleines, peut taire les consciences en leur distribuant de l’argent afin que son vote se déroule sans faille.

Pour illustrer nos propos, on note la « magouille » relevée par des chaines de télévision lors des élections dernières et qui faisait état d’une rémunération de 5000f proposée aux électeurs qui au sortie du bureau de vote présentaient le bulletin du parti d’opposition. En plus, ils étaient reçu (gastronomie) dans une grande salle au vue de leur geste « louable » de corruption.

Toujours pendant les élections, la corruption peut naitre dans la mesure où la personne déléguée pour être président ne siée pas au bon vouloir de ses membres. Pour ce faire, ses collaborateurs trouveront des vois et moyens pour le destituer même si a priori c’est leur parti qui devait remporter les élections. C’est le cas dans le département du NKAM dans la région du Littoral, certains candidats investi par le comité central du RDPC à l’occasion du double scrutin de septembre 2013 ont vu leur candidature désapprouvé par les membres du parti. En effet, les électeurs ne se retrouvant pas en ces candidats ont décidé, sous l’impulsion de certains membres du bureau de la section (RDPC) de voter pour des partis autres que le RDPC.

  • la phase de l’administration

Au niveau de l’administration, le phénomène d’actualité, qui prévaut est celui de « réseau » ATABA EYENE Charles (septembre 2012, dans le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anale et des réseaux mafieux). C’est dire que l’on obtient un poste simplement parce que l’on « est quelqu’un » ou que l’on connaisse « quelqu’un ». De ce fait, l’accession à un poste est donc hypothéquée par les relations sociales ou par les avoirs dont dispose le pourvoyeur. Il ya donc lieu de parler d’un marchandage d’intégration sociale. Or cette manière d’agir généralise la médiocrité au détriment de la méritocratie.

  1. Forces de maintien de l’ordre (police, gendarmerie)

La corruption au sein de ce corps de métier commence lors de la phase d’entrée dans ces écoles. En effet l’entrée soit a l’école de police de gendarmerie et ou dans l’armée se fait formellement sur concours et informellement sur « tchoko ». (L‘aspect informel étant l’aspect qui régit le dit recrutement. D’ailleurs nous ne parlons pas ex nihilo. En fin d’année 2014 la délégation générale a la sureté nationale a lancée sous instruction du chef de l’état un recrutement dans la police. Le DGSN montant au créneau s’est fait le plaisir de rassurer les parents que « cette fois ci » y’aura pas de corruption. Cette mise en garde est la preuve de ce que ce phénomène est présent et ce dernier par cet acte tente de rassurer les candidats. D’ailleurs sur des plateaux de télévision camerounaise ils étaient très nombreux qui ont déclarés d’agitation les propos de ce dernier illustrant ainsi le fait que le système est déjà bien huilé et que sa simple volonté si elle sincère ne peut rien y changer. Outre l’entrée à l’école les nominations n’y dérogent pas, les travaux de titi pierre NWEL « de la corruption au Cameroun » juin.1999. Lors de son entretien avec un commissaire qui affirmait « Comme dans toutes les administrations, soutient un commissaire de police, les nominations au sein de la police ne se font pas toujours en tenant compte de la compétence, de l’intégrité morale des postulants. Tel est nommé à tel poste de responsabilité soit parce qu’il appartient à telle ethnie, soit par-ci qu’il a déboursé de l’argent, soit parce qu’il peut mourir pour le régime en place. Ces manières de faire instaurent un climat d’indiscipline généralisée. Les éléments deviennent incontrôlables et chacun fait ce qu’il veut. Dans notre corps, l’indiscipline des éléments est à l’origine des dérapages, d’abus, qui, malheureusement restent très souvent impunis»

De même âpres la phase de recrutement dans le dit corps ces désormais policiers prennent fonction et jure honneur et fidélité. Cependant c’est un serment que tous reconnaissent comme protocolaire et formel, sur le terrain c’est tout autre chose. Les usagers se plaignent a grande voix dans un système ou l’informel est formalisé. Ceux qui ont de l’argent ont raison au commissariat et peuvent à chaque fois s’en sortir. D’ailleurs d’aucuns disent « j’ai mon argent tu me portes plaintes une fois au commissariat moi je sors toi tu restes ». Car la loi dit on s’applique dans les faits et donnent raisons a celui qui a de l’argent et « le pauvre dit on a tord » entend on dire. De même le plus flagrant de ces actes se manifestent sur es axes routier ou la règle du 500 cents FCFA s’appliquent a l’usager qui possède ses pièces comme a celui qui ne les possède pas. D’ailleurs quand vous voulez vous y opposer vous rencontrer des réseaux de complicités bien ficelés qui vous feront voire ce qu’est le « pays ».d’ailleurs le mal se veut bien profonds comme l’affirme en ces termes un colonel de l’armée de l’air cité dan les travaux su la corruption au Cameroun de titi NWEL PIERRE «du côté des marchés d’achat d’armes et du matériel et équipement militaire. Vous serez ébahi, continue-t-il, si vous y aventurez. Vous verrez. Mais après, vous ne vivrez plus. Certains de nos supérieurs hiérarchiques sont de véritables affairistes»

  1. Du domaine de la justice

Le domaine de la justice qui est la complicité secrète des forces de polices qui travaillent de paire se chargent de « rendre la justice au bon payeur ».le récent rapport de Amnesty international classe ce secteur comme le secteur le plus corrompu dans notre pays. Comment il ne serait quand ceux qui sont chargés de l’instruction judiciaire à savoir la police et gendarmerie n’en font qu’a leurs tètes et que ceux-ci ne disent mots si non sont d’accord car bénéficient autant de ces malversations. Ces derniers disent le droit en fonction du plus fortuné comme leurs paires de la police. Des lors toujours dans le même article de titi NWEL il présente « Les mises en liberté provisoire ou les relaxes sont monnayées selon un tarif tacite entre les justiciables et le procureur ou le juge. Le plaignant paye pour mettre son adversaire en prison et s’en vante au quartier. La prévarication des magistrats est devenue un comportement banal et quotidien. Ils passent leur temps, estime-t-on, à demander et à amasser de l’argent auprès des justiciables. Au lieu de s’ouvrir à son avocat, la première démarche d’un client est de lui proposer une «enveloppe» à remettre au président du tribunal. Rare est aujourd’hui la relation entre justiciable et personnel judiciaire d’où l’argent est absent au départ d’une affaire ».on remarque ainsi des réseaux dans certains tribunaux ou les magistrats de parquet et de siège s’entendent la plupart du temps pour donner raison a celui qui a des fonds et c au grand cri de l’avocat et de l’usager. Il n’est donc pas rare qu’un voleur, un violeur bref un délinquant sen sort au grandes dames du plaignant qui croyant en la loi s’est trouvée confronté a un système que ni lui, ni son avocat ne » maitrise.

  1. La corruption dans le secteur des douanes

La douane est un secteur où le flux des activités à rentabilité économique est très élevé. Elle fait donc partir des secteurs les plus susceptibles de connaitre des actes de corruption à cause de la présence permanente et sans cesse de la mobilisation des capitaux financiers (de l’argent). Cette susceptibilité se conforte et se confirme d’ailleurs sur le terrain car l’on se rend compte que les procédures liées au dédouanement des marchandises importées sont très souvent confrontées aux trafics d’influences des autorités douanières. Ceux-ci s’opèrent généralement via la rétention abusive des marchandises pour des raisons qui ne sont pas légalement justifiables. Il va s’en dire que ce n’est qu’en donnant à ces agent véreux un « certain montant, qu’ils fixent généralement eux même», que les propriétaires de marchandises pourront rentrer en possession de leurs dus. En outre, ces agents utilisent constamment un même document de transit et de dédouanements pour plusieurs marchandise pour empocher par la suite les recettes qu’ils n’auront pas déclaré auparavant et ce avec le concours des clients qui sont sensés payer leurs impôts douanier pour contribuer à l’amélioration de l’économie. TITI NWEL montre à ce titre que « La pratique, fermement proscrite par la réglementation douanière, consiste, sur la base de connaissements ainsi trafiqués, à fractionner le paiement des droits de douanes. Ces actes ne sont pas gratuits: celui qui en bénéficie doit, au préalable, mettre la main dans la poche. » Ce qui illustre une volonté de satisfaction effrénée de leurs seuls intérêts égoïstes par les autorités douanières au détriment de l’intérêt national. Il en est de même pour certains hauts cadres de l’Etat qui usent de leur pouvoir pour faire dédouaner sans frais ou à vil prix leurs véhicules, appareils et autres. Touts ces actes qui sont devenus chronique dans les milieux douaniers, aggravent la corruption et compromettent voir paralyse ainsi les possibilités de développement du pays.

  1. Du domaine religieux

Le caractère pernicieux de ce phénomène se présente quand il touche même l’aspect religieux. Désormais vous êtes mieux apprécié dans votre communauté religieuse quand vous êtes un homme économiquement nanti. La place assise a l’église qui est d’ailleurs garanti et dont on peut même y mettre le nom du « fidele riche économiquement et non spirituellement », « la grâce » d’avoir un prêtre ou un pasteur a un événement, la vente des sacrements d’ailleurs certains fideles qui disent n’avoir pas de temps pour suivre des cours de catéchèses y trouvent leur compte car ont des ressources, le statut d’anciens d’église sont autant de fait qui sont garanties par son avoir financier. Des fois on parle de capital social ou culturel pour justifier ces actes cependant on se rend davantage compte que le capital culturel, symbolique et autres sont fonctions du capital économique de l’acteur.

III-DE L’ENDEMIE A L’HANDICAP

Cette partie consiste à présenter le fait que la corruption du fait qu’elle touche les aspects de la vie sociale du pays finit par avoir pour conséquence de ne permettre au pays d’atteindre son émergence étant ainsi la nature handicapante de ce phénomène. Ainsi il constitue un handicap dans tous ces secteurs sus cités. Dans le cadre de ce travail nous porterons notre attention sur les domaines de l’éducation et de la santé.

  1. Domaine de l’éducation

L’éducation est l’un des moyens permettant de développer les facultés mentales, physiques, morales et intellectuelles d’un être humain. C’est dire qu’elle reflète le mécanisme par lequel un individu apprend et intériorise des normes et valeurs de son groupe d’appartenance afin de construire son identité social. Elle a dont pour but de former des hommes qui dans une perspective marxiste sont considérés comme le moteur du développement ce par leur travail. Car l’éducation leurs permet d’acquérir des connaissances nécessaire pour faire d’eux le produit de l’impulsion d’une dynamique sociale. Cependant, la réalité socioéducative du Cameroun, dénote la persistance de la corruption dans le système éducatif, notamment le monnayage des concours d’entrée dans les écoles de formations, la falsification des relevés de notes par les étudiants, l’attribution des notes “sexuellement transmissibles’’ etc.… Face à ce constat, on se demande bien si une telle éducation qui ne garanti pas la qualité pourrait impulser le développement du Cameroun ?

Cependant, force est de constater que dans les réalités socioéducatives liées au contexte camerounais, la corruption est une gangrène qui mine ce secteur de la société. En effet, l’entrée dans une institution de formation de l’enseignement primaire, secondaire ou supérieur se fait non pas sur la base de la méritocratie, mais sur la base de la corruption. Ce qui génère des répercussions négatives non pas seulement sur les citoyens mais également sur la nation toute entière. C’est simplement dire que le niveau intellectuel des élèves, étudiants, bref des apprenants, dépend de plusieurs facteurs parmi lesquels la capacité intellectuel de leurs encadreurs et la qualité de leur formation. Des lors, si l’entrée à l’ENS (école normale supérieure) école chargé de former les formateurs et pédagogue se fait sous fond de « tchoko » quel garantie ou caution pourrait jouir ceux qui y sortent. La qualité des apprenants ne pourrait être que mise en cause.

Par ailleurs, ces répercutions ne se limitent pas seulement à l’enceinte scolaire mais sera transposé dans le cadre socio professionnel de cet apprenant. En effet, ayant reçu une formation amoindrit par la qualité de ses encadreurs, ces apprenants auront de la peine à s’insérer dans le contexte socioprofessionnel qui se veut compétitif.

2- La corruption dans le domaine de la santé

Le secteur de la santé est lui aussi victime des actes de corruption. Cette dernière s’y manifeste avec la même persistance que dans les autres secteurs d’activité. D’ailleurs, Le secteur santé est 9ème sur les 20 secteurs les plus touchés par la corruption au Cameroun selon Transparency International en 2006. MBA. M & ONGOLO-ZOGO. P (2011). Ce classement s’inspire sans aucun doute de la foultitude des pratiques comme « le racket », qui consiste pour les agents de santé publique à user des moyens comme l’intimidation, le chantage, la terreur pour extorquer de l’argent aux patients, « les paiements officieux » qui implique tout achat, règlement de facture effectué en dehors de la caisse. D’après une étude réalisée en 2003 par l’institut nationale de la statistique (INS) portant sur la corruption en milieux sanitaires, les manifestations principales de la corruption sont réparties en les différents éléments suivant : « le paiement involontaire des frais médicaux non réglementaires, les facturations non enregistrées (ou partiellement sur le« carbone »), les surfacturations pour des services complémentaires réels ou supposés (au prétexte de rapidité ou de qualité), le paiement pour un service qui en fait n’a pas été réalisé (par exemple des résultats donnés alors que les analyses n’ont même pas été faites), les services officiellement gratuits (moustiquaires, test VIH) ou subventionnés (examens laboratoires pour les PVVIH) peuvent devenir payants officieusement et la délivrance de faux certificats médicaux. » ECAM II (INS ; 2003) il s’agit ici entre autres de pratiques des agents de santé publique qui pour des raisons individuelles déploient plusieurs stratégies d’extorsions vis-à-vis des patients créant progressivement chez ceux-ci l’éloignement, la réticence quant aux institutions sanitaires publique et partant des manques à gagner pour l’économie et l’image l’Etat, puisque ces patient, en quête de qualité et de l’efficacité dans le service, convergent vers le secteur privée ou alors se livrent souvent à l’automédication (les médecins de fortune dans les bus, sur les trottoirs….)

Les actes de corruption que l’on retrouve dans les formations sanitaires, particulièrement celles publique sont pour la plupart d’entre eux justifiés par la crise économique des années 86-94 qui a conduit à la réduction des salaires et des avantages en nature que bénéficiaient les agents des santé du secteur public jadis. (Réduction des salaires de l’ordre de 70% en 1993)

Les études sur la gestion des personnels dans le secteur de la santé (Maia AMBEGAOKAR, 2004) et sur la réforme hospitalière (BALIQUE, 2003) démontrent à juste titre que les faibles salaires des personnels de santé sont la racine d’un certain nombre de fléaux parmi lesquelles la corruption. Cette justification de la corruption est certes compréhensible, mais reste très critiquable au regard de la gamme de possibilités de production et de promotion de soi qui existent en milieu professionnel. Et en plus un médecin est un salarié contrairement à la grande proportion de la population nationale qui ne bénéficie pas de cet avantage socio-économique qui est d’ailleurs tant convoité.

L’autre aspect de la corruption dans ce secteur est « l’achat des places aux concours d’entrée dans les grandes écoles » de formation de médecine, pour reprendre TITI NWEL (1999). En effet, lors des concours visant le recrutement des élèves dans les écoles de formation des médecins, même si cela ne suppose pas la totalité des places, il y a, quand même le plus souvent, un grand nombre de candidats qui accèdent non pas sur la base du mérite, des efforts intellectuels et du travail personnel, mais plutôt parce qu’ils ont soudoyés les responsables et du coup, il se crée une logique de « n’accède que, celui qui est peut-être trop brillant par son travail ou plutôt qui donne le maximum en terme de sous » les candidats moyens en terme d’effort de intellectuel n’ayant si non aucune possibilité, du moins une très mince probabilité d’accès.

En clair quelque soit le mobile qui sous tend la corruption, celle-ci n’a jamais aidé un Etat à se développer et ce n’est pas aujourd’hui, au regard de l’histoire que cela sera possible. Le médecin qui entre dans le corps médicinal par soudoyement risque à probabilité très élevé de reproduire - une fois en services- les même attitudes, les même reflexes à savoir exiger de ses patients du pourboire, le monnayage afin faire un travail pour lequel il est payé. Inutile de revenir sur la qualité de service évidement médiocre que peu proposer un agent de santé qui place ses intérêts égoïste au devant de toute action. En outre, les prestataires du domaine de la santé qui font montre de cupidité et de mercantilisme ne se préoccupent d’avantage que de raviver et de maximiser leurs gains et cela implique une négligence fréquente de ceux des patients qui n’auront pas compris qu’il faille d’emblé payer « son code d’accès » aux soins. C’est cette attitude au combien désolante qui crée parfois des cas de mauvaise prise en charge, qui font récidiver certaines maladies ; des cas de complications ; des décès dans les institutions hospitalières Etatique, pourtant cela est largement évitable. Il va donc de soi que de telles scènes, loin de contribué au développement d’un pays, en constituent plutôt de véritables handicaps.

CONCLUSION

Parvenu au terme de notre analyse sur l’influence du phénomène de la corruption pour l’émergence de nos sociétés. Il en ressort en effet que de tous les aspects de la vie sociales sont concernés du sommet de l’Etat ou de la gouvernance au plus bas niveau de l’échelle sociale. Tout le monde y passe et elle s’érige d’ailleurs en culture de vie. La chute des valeurs sociales fait d’elle un phénomène social total reproduit a tous les échelons de la société. La conséquence directe de ce phénomène c’est son caractère désavantageux. Car en effet au moment où on a le souci d’être émergent on se rend compte qu’elle hypothèque considérablement de nos chances d’y parvenir au travers de ces effets pervers.

REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES

Robert Marie Mba et Dr Pierre Ongolo-Zogo, Note d’information stratégique : Stimuler l’engagement des parties prenantes pour améliorer la gouvernance et accélérer la viabilisation des districts de santé au Cameroun, 2011

Pr Martin KUETE et Jean-Emet NODEM. 2008, la corruption en milieu universitaire, DSHANG UNIVERSITY PRESS.

De la corruption au Cameroun, (sous la direction deTITI Nwel Pierre) Yaoundé, Friedrich-Ebert Stiftung

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