Ce blog traite de l'analyse des faits sociaux que nous observons au quotidien dans notre entourage
26 Août 2015
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Introduction
Conclusion
Bibliographie
Introduction
La sociologie, tout comme les autres domaines du savoir se définit par son objet, son vocabulaire, ses institutions et sa méthode. Cette dernière est un ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles le sociologue cherche à établir la vérité. Dès lors, sa méthode se réduit-elle à sa démarche utilisée dans la collecte des données? L’analyse de cette interrogation, nous permettra de présenter les deux aspects de la méthode sociologique : d’une part la démarche utilisée dans la collecte des données en présentant le rôle de cette phase, la posture adoptée par le chercheur et les outils, et d’autre part la démarche utilisée dans l’explication des données préalablement collectées en précisant le but de cette phase et les procédés utilisés.
Le rôle d’une observation est de collecter les faits liés au phénomène étudié sans les déformer ou y introduire nos prénotions. Elle permet d’appréhender le phénomène étudié, de le comprendre et d’expliquer son influence sur les façons d’agir, de faire et de penser des populations. En plus, l’observation permet de limiter les inductions, les prénotions ou préjugés du chercheur. Pour ce faire, il ira à la rencontre des informateurs clés (cas d’une étude qualitative) ou des membres de son échantillon représentatif (cas d’une étude quantitative) afin d’être davantage édifier sur leurs agis et sur le sens et la signification qu’ils leur confèrent. En fait, le sujet enquêté représente la ressource la plus précieuse de tout enquêteur en sociologie car c’est lui qui détient les informations nécessaires pour lever l’écart entre les hypothèses préalablement définies par le chercheur et la réalité sur le terrain. En clair, la collecte des données facilite l’obtention des informations contextualisées, source de connaissances qui constitue le corpus d’analyse.
Ici, Il s’agit de la posture à adopter par le chercheur lors de l’enquête sociologique, elle se caractérise par des principes que sont la rigueur, la précision des observations empiriques, l’objectivité. Cette dernière impose au chercheur de faire « tabula rasa » de ses prénotions, créer une distanciation entre le phénomène et lui. Autrement dit, il doit appréhender le phénomène comme des choses extérieures à lui. Pour ce faire, il doit procéder par une définition rigoureuse des concepts, des dimensions et des indicateurs du fait à étudier. De même, l’humilité scientifique doit être l’une des postures importante que doit adopter le chercheur en sociologie. C’est dire qu’il doit être honnête dans les résultats de son investigation sans toutefois les fausser ou les modifier pour qu’ils soient conforment aux théories et aux hypothèses énoncées.
La recherche en sociologie met à la disposition du chercheur une pléthore d’outils de collecte des données dont le recours est fonction du type d’étude que mène le chercheur.
Dans le cadre d’une recherche qualitative, le chercheur peut faire recours à
Qui est une méthode de collecte des données observables comme des gestes (manières de cuisiner des repas), les espaces (les conditions d’accueil dans les camps de réfugiés), des phrases ou des injonctions (les formes d’interaction entre enseignant et enseigné), des chiffres, la temporalité etc… bref, elle est basée sur le suivi attentif des traits et pratiques des populations sans volonté de les modifier.
C’est une discussion formelle entre un intervieweur et un interviewé choisit spécifiquement pour la circonstance. Selon les objectifs poursuivis par le chercheur, elle peut être structurée, semi structurée ou non structurée.
Il s’agit d’échange entre l’enquêteur et un groupe d’enquête .le but étant de confondre les informations fournis par ces derniers
Il permet de se focaliser sur un informateur privilégié ou ne personne ayant vécu le phénomène étudié afin d’en savoir davantage sur ces mécanismes.
Dans une étude, il est possible pour le chercheur d’aller au-delà d’une méthode dans le but de mieux saisir son phénomène d’étude. A cet effet, il peut utiliser l’observation, l’entretien, le récit de vie et le focus group discussion. Tout d’abord, l’observation afin de confronter ce que dit l’enquêté à la réalité ; l’entretien ensuite dans le but d’entrer en profondeur dans la compréhension des informations fournies par ce dernier ; le récit de vie, pour avoir des informations sur un sujet particulier dès le début jusqu’à la fin ; et enfin le focus group discussion afin de confronter les informations produites par les sujets enquêtés
Dans ce contexte, le chercheur aborde son phénomène d’étude à l’aide d’instruments de quantification et traite les données chiffrées obtenues à l’aide de modèles statistiques. Ainsi, il peut faire recours au outil tel que le questionnaire qui reste le plus connu et comprend une série de questions standardisées (sur le fond et sur la forme) et préétablies, qui seront soumises à tout l’échantillon.
L’explication, seconde phase de la méthode en sociologie est un procédé analytique permettant de transformer les données brutes recueillies sur le terrain (au cours de la collecte) en données compréhensible et facilement assimilables. C’est dire que c’est l’opération qui concoure à mettre en avant la rigueur et l’étude minutieuse des informations recueillies afin d’en extraire le contenu et les idées (VERNETTE et GIANNELLONI, 2001). Ainsi, elle permet de dégager des résultats sur la base des données collectées et en fonction des hypothèses préalablement définies par le chercheur (DENZIN et LINCOLN, 2005).
En sociologie, l’analyse ou l’explication des données collectées est fonction du type d’étude menée :
Lorsqu’il s’agit d’une étude qualitative, l’opération partira de la transcription pour l’analyse et l’interprétation, en passant tour à tour par la lecture et la relecture des transcriptions, le marquage, la codification, la catégorisation, l’élaboration d’une grille de compilation, l’élaboration d’un plan d’analyse et la création d’un plan d’analyse. Quant à la méthode d’interprétation des données en recherche qualitative, très souvent c’est l’analyse de contenu qui est utilisée. Cette dernière est une « technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste de la communication » (BERELSON, 1952).
Concernant les études quantitatives le chercheur doit élaborer un test statistique qui suit les étapes suivantes : formulation des hypothèses statistiques, choix du seuil de signification, choix d’un échantillon d’observation aléatoire, détermination de la loi de probabilité pour les tests paramétriques, détermination d’une statistique dont on connait la loi de probabilité, calcul de la zone de rejet et la zone d’acceptation Xc, Xc1 ou Xc2, établissement des règles de décision, calcul de la statistique considérée, prise d’une décision au vue des résultats obtenus.
Cependant, il peut aujourd’hui faire fi de tous ses calculs car il existe de nombreux logiciels statistiques qui pourraient lui faciliter la tâche (CIBS, 2002) afin de procéder immédiatement à l’interprétation tout en prenant en compte le test statistique, le seuil de signification et la zone de rejet et d’acceptation.
Conclusion
En définitive, le travail sociologique au regard de sa méthode, ne se réduit pas simplement à la collecte des données. En effet la méthode en sociologie voudrait, en plus d’une certaine posture de la part du chercheur, prendre en compte la démarche utilisée dans l’observation, et celle utilisée dans l’explication des données préalablement collectées. Cependant, cette démarche est différente selon qu’on se trouve dans une étude qualitative ou quantitative. De ce fait, le travail du sociologue se limite à la collecte et à l’explication des données, ce qui suppose qu’il n’est en rien responsable des manipulations ou des transformations sociale faites à partir de ses travaux.
Bibliographie