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Mes observations et analyses

Ce blog traite de l'analyse des faits sociaux que nous observons au quotidien dans notre entourage

Discutez des formes d’interactions entre la mondialisation et les organisations de la societe civile

Discutez des formes d’interactions entre la mondialisation et les organisations de la societe civile

Plan

Introduction

  1. L’établissement d’une alliance entre les organisations de la société civile et la mondialisation.
  1. Une relation de financement.
  2. TIC, instrument de diffusion des organisations de la société civile et de la mondialisation
  3. La mobilisation des organisations de la société civile à travers la mondialisation.
  4. Un enrichissement réciproque
  5. Une relation de théorisation
  1. Mondialisation et société civile, une relation certes mais entachée par de nombreux péripéties
  1. Absence d’un cadre juridique universel à tous les pays du monde, qui régit la naissance et le fonctionnement des organisations de la société civile
  2. Effet pervers e la diffusion des organisations de la société civile à travers des instruments issus de la mondialisation

Conclusion

Bibliographie

Introduction

Si la notion de « société civile » est aujourd’hui utilisée dans tous les discours sur la citoyenneté, cela est dû à la conjonction de deux facteurs apparus dans la même période historique. Il s'’git précisément la fin de la guerre froide et de le développement technologique, marqués tous par la recomposition des idéologies contestataires et par la toute-puissance du capital. Ainsi, ne rencontrant plus la concurrence du modèle socialiste, le capitalisme va générer en société un ensemble de crises. A cet effet, il incombe désormais aux organisations de la société civile de réclamer réparation et ainsi d’améliorer les conditions existentielle des personnes dont elles ont la charge. Dès lors, nées dans un contexte précis, l’on est en droit de se demander quelles sont les formes de relation entre les organisations de la société civile et la mondialisation ? Fondamentalement, l’on observe une alliance multiforme entre ces deux entités. Cependant, il s’agit d’une alliance progressivement formée au grès de nombreuse barrières dù au conteste particulier de chaque pays.

  1. L’établissement d’une alliance entre les organisations de la société civile et la mondialisation.

Par alliance, l’on ne veut pas prétendre qu’il existe une coopération ou un mariage homogène entre la société civile et la mondialisation. En effet, malgré des accords divers avec la mondialisation, la société civile n’a point cessé de signifie sa capacité de nuisance, de mobilisation ou à s’opposer aux pouvoirs politique et économique. En fait, cette alliance s’aperçoit sur des points essentiels à savoir :

  1. Une relation de financement.

Cette relation s’établie entre les institutions issues de la mondialisation et les organisations de la société civile. En effet, à travers la mondialisation on assiste à la résurgence d’un ensemble d’institution (banque mondiale, fond monétaire international, fond pour l’environnement mondial et.) qui concoure au financement de nombreux projet conçus par les organisations de la société civile dans le cadre de leur action.

  1. TIC, instrument de diffusion des organisations de la société civile et de la mondialisation

La mondialisation permet la naissance d’un ensemble d’outils technologiques à l’instar de l’internet, la publicité etc. ce qui permet aux organisations de la société civile de se diffuser partout dans le monde. Grace à la mondialisation les organisations de la société civile ne vont plus se limiter à un espace géographique et culturel bien précis mais elles ont aujourd’hui la possibilité d’investir et de conquérir de nouveaux espaces. Ce faisant, elles véhiculent également les idéaux de la mondialisation.

  1. La mobilisation des organisations de la société civile à travers la mondialisation.

La mondialisation offre aux organisations de la société civile de par le monde, la possibilité de s’unir pour une action collective et opérationnelle. De plus, elle leur offre également la possibilité de se mobiliser en tant que réseau afin de capter l’attention d’un auditoire plus vaste et de mieux s’enraciner dans le champ institutionnel et social des états. Cependant, cette capacité de mobilisation doit faire face aux contestes juridique et politique de chaque pays. Car ceux-ci ne sont pas universel, mais sont dictés par des logiques propres à chaque pays.

  1. Un enrichissement réciproque.

Il s’établit un rapport de force constructif entre la mondialisation et les organisations de la société civile. En effet, autant les organisations de la société civile se servent des instruments de la mondialisation pour d’avantage se diffuser ou conquérir de nouveaux espace ; autant la capacité des organisations de la société civile à se mobiliser grâce aux outils de la mondialisation dénote l’effectivité de la mondialisation (BRUNEL Sylvie, 2003). En d’autres termes, autant les organisations de la société civile se servent de la mondialisation, autant la mondialisation se sert de celles-ci.

  1. Une relation de théorisation

Les paradigmes produits par la mondialisation (développement durable, participatif, protection des droit de l’homme etc.) pour promouvoir le développement des pays sont approchés puis intériorisés par les organisations de la société afin d’acquérir d’éventuels financements. En fait, tout réside dans l’appropriation des approches et résolution issues des rencontres internationales. Cette appropriation permet aux organisations de la société civile d’entrer dans le domaine de compétence des institutions issues de la mondialisation. A cet effet, elles seront désormais éligible afin d’acquérir d’éventuel financement des projets conçus par elles.

  1. Mondialisation et société civile, une relation certes mais entachée par de nombreux péripéties

Il ne fait aucun doute que la mondialisation et les organisations de la société civile entretiennent des relations multiformes. Cependant, il n’en demeure pas moins que ces relations sont entachées par de nombreuses barrières.

  1. Absence d’un cadre juridique universel à tous les pays du monde, qui régit la naissance et le fonctionnement des organisations de la société civile

Tout débute avec la relation intrinsèque existant entre la société civile et l’État. De cette relation, l’on remarque que la société civile ne peut être séparée du dispositif constitutionnel établit par l’État. C’est simplement dire que d’une manière ou d’une autre, c’est l’Etat qui fixe le cadre juridique régissant tant la naissance que le fonctionnement des organisations de la société civile. Ainsi, ce cadre juridique n’est pas universel, mais, il est fonction de chaque pays. Dès lors, comment une société civile répandue dans le monde peut-elle exister en l’absence d’un État universel? Tel est l’argument central que développe BROWN Charles (2001). CHANDLER David (2004) estime à ce titre qu’une citoyenneté mondiale n’existe pas parce que les droits des citoyens impliquent l’existence d’institutions ayant elles-mêmes des devoirs, ce qui est uniquement le cas des États. Certains estiment que les droits de l’homme constituent précisément les droits spécifiques de la citoyenneté mondiale, mais CHANDLER David (2004) maintient que ce n’est pas le cas en raison de l’absence de mécanisme assurant leur mise en application.

  1. Effet pervers de la diffusion des organisations de la société civile à travers des instruments issus de la mondialisation

La diffusion de la société civile partout dans le monde risque de légitimer le marché mondial. LIPSCHUTZ Ronnie (2005) utilise le terme “gouvernementabilité” pour décrire les activités de « la société civile mondiale » qui, en l’absence de régulation étatique, tentent sans y parvenir de réguler le marché mondial à travers des campagnes tournant autour des normes sociales et environnementales (LIPSCHUTZ Ronnie et ROWE James, 2005). La société civile finit par faire partie des rouages de la mondialisation et par cautionner cette manière de penser qui permet l’acceptation tacite du fonctionnement mondial actuel. Elle génère donc la « mentalité de la gouvernance » qui sous-tend l’exercice du pouvoir à un niveau globalisé. En fait, la société civile ne remet pas en cause la constitution du pouvoir mondial mais seulement la manière dont ce pouvoir est réparti.

Conclusion

En définitive, il s’établit une interaction multiforme entre la mondialisation et la société civile. Cependant, cela ne fait pas pour autant de la société civile, une institution partisane, politisée ou encore instrumentalisée car elle préserve ses principes, ses buts, sa forme et sa logique de fonctionnement (DREHER Julia, 2014). Il s’agit donc d’une alliance stratégique. Dès lors, malgré cette alliance, la société civile s’oppose toujours à la mondialisation dans la mesure où elle instaure un réseau entre tous les acteurs or la mondialisation génère des rapports de force entre dominants et dominés.

Bibliographie

  • BROWN Charles, “Cosmopolitanism, World Citizenship and Global Civil Society”, Critical Review of International Social and Political Philosophy, 2001
  • BRUNEL Sylvie, ONG et la medialization, Le Monde, Paris, 2003
  • CHANDLER David, Constructing Global Civil Society: Morality and Power in International Relations, Basingstoke (N-Y), Palgrave Macmillan 2004
  • DREHER Julia, En quoi se constitue le pouvoir de la société civile ? Une analyse sur la base de l’exemple de l’économie collaborative, « mémoire de maitrise », Université de Sorbonne, Paris, Décembre 2014
  • LIPSCHUTZ Ronnie, “Power, Politics and Global Civil Society”, Millennium: Journal of International Studies, 2005
  • LIPSCHUTZ Ronnie, Rowe James, Globalization, Governmentality, and Global Politics: Regulation for the Rest of Us?, New York, Routledge, 2005
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